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- Le pied est une cible privilégiée dans
la spondylarthrite ankylosante. Son atteinte est
- précoce, fréquente et peut
représenter jusqu'à 75 % des cas.
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- Les deux sexes peuvent être atteints, 4 hommes
pour 1 femme, et tous les âges sont
- concernés.
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- La talalgie, symptôme majeur, traduit une
enthésite calcanéenne et reste l'apanage
des
- sujets jeunes à tel point que toute talalgie
survenant avant l'âge de 40 ans doit évoquer
- jusqu'à preuve du contraire une
spondylarthrite ankylosante.
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- La talalgie est volontiers bilatérale et,
paradoxalement, elle ne réveille pratiquement
- jamais le malade la nuit: elle survient dès le
mtifn à la mise en charge où la douleur
- est particulièrement vive puis s'estompe
à la marche sur une à plusieurs heures.
- A la radiographie, sur les clichés de profil
on peut retrouver 3 stades:
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- - une érosion locale - un début de
reconstruction périostée - une
reconstruction
- proliférante donnant cette image
d'épine calcanéenne.
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- Néanmoins, les radiographies peuvent
être normales ou d'interprétation difficile
au
- début de la maladie et la scintigraphie
osseuse témoigne d'une hyperfixation
localisée
- sur le calcanéus. L'échographie et le
scanner visualisent mal cette inflammation
- calcanéenne.
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- L'IRM reste l'examen de référence
témoignant, soit d'un épaississement
fibreux à
- l'insertion aponévrotique, soit d'un
épaississement hétérogène
inflammatoire en T1
- rehaussé au Gadolinium.
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- Dans la pelvispondylite rhumatismale, on pourra
retrouver une myoaponévrosite
- que l'on compare à la talalgie plantaire
commune avec douleur d'appui, dérouillage
- matinal. L'IRM témoignera d'un hypersignal en
T1-T2; en densité protonique avec
- saturation de graisse, la zone inflammatoire
appara~tra d'une façon plus nette.
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- La rupture récente de l'aponévrose se
retrouve dans 25 % des cas chez le sportif jeune.
- La douleur est brutale, l'impotence fonctionnelle
complète.
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- L'IRM au début témoignera d'un
épaississement de l'aponévrose plantaire et
d'un
- hypersignal en T1.
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- A un shde plus tardif, le contraste sera nettement
diminué, parfois la zone de rupture
- montrera un kyste ou du tissu fibreux.
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- Dans la rupture ancienne, forme
postéro-interne, qui représente 35 % des
cas d'âge
- moyen, il s'agit de talalgies chroniques qui
évoluent depuis plusieurs mois. Il s'agit
- d'une rupture plus ou moins complète de
l'aponévrose plantaire, l'IRM montrera un
- épaississement en hyposignal en T1-T2,
d'autres aspects pourront également se
- retrouver.
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- Le traitement médical, en dehors des A.I.N.S.,
fera appel au repos, talonnettes, glace,
- voire infiltration locale et semelles
orthopédiques.
- La rupture ancienne entraînera une
immobilisation.
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- La chirurgie sera réservée aux ruptures
récentes et chez le sujet jeune.
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