Rupture de l'aponevrose plantaire chez le sportif présentant une spondylopathie rhumatismale.
B. DAUM - P.F. DIEBOLD - J. POUREL - G. MARC-GERSOHN
11, rue des Michottes, 54000, Nancy
 

 

L'existence des ruptures de l'aponévrose plantaire est bien connue chez les sujets sains.

 

Les deux observations témoignent de leur survenue chez un patient porteur d'une maladie inflammatoire (pelvispondylite rhumatismale), qui est modifiée tant par leur siège, que par leur circonstance d'apparition et leur âge.

 

Dans ces deux observations, c'est l'IRM qui reste l'examen de référence permettant de faire le diagnostic de la lésion et d'en préciser le siège.

 

Cette étude permet de mettre en évidence la fragilité de l'aponévrose plantaire lors d'une maladie inflammatoire. Outre les contraintes mécaniques dues à la pratique du sport, la morphologie anatomique du pied (plat, creux), va entraîner un rôle de facteur favorisant dans la survenue de la rupture. Si l'enthésopathie reste le siège de prédilection et vraisemblablement le facteur de rupture, chez le sportif sain on pense aussi que certains traitements comme l'injection locale de corticoïdes ont le même rôle fragilisant.

 

Avant 40 ans, chez le sportif, la rupture est brutale, sans signe avant- coureur. Le diagnostic sera confirmé par l'imagerie. Le traitement chirurgical peut être proposé. Mais en aucun cas, le niveau sportif sera récupéré.

 

Après 40 ans, la rupture de l'aponévrose est précédée de douleurs chroniques, répétées, survenant après un entraînement intense (course à pied). Ces douleurs fréquentes ont bien souvent justifié la mise en place d'un traitement (glace, antalgiques) mais le soulagement n'a été obtenu qu'après une infiltration de corticoïdes.

 

C'est pourquoi, il est licite d'évoquer le rôle de la corticothérapie locale et de ne pas écarter sa responsabilité dans la survenue de la rupture.

L'IRM permet de localiser très précisément le siège de la rupture.