PRISE EN CHARGE EN REEDUCATION DES EQUIVALENTS DE
FRACTURES BIMALLEOLAIRES
P.TROUVE- P. MIDDLETON - P.L. PUIG - L. SAVALLI
Centre Européen de Rééducation du Sportif
88. Avenue du Maréchal De Lattre de Tassigny - 40130 CAPBRETON

 

Nous rapportons notre expérience de rééducation de fractures ou équivalents bimalléolaires, sur une série de 45 sportifs compétiteurs hospitalisés au Centre Européen de Rééducation du Sportif à Capbreton, entre janvier 1997 et décembre 1998.

 

Les accidents sont survenus durant la pratique sportive, essentiellement lors de sports avec pivot contact. Le traitement a été chirurgical pour 39 cas associant l'ostéosynthèse à la fracture du péroné pour 35 cas, une suture du ligament latéral interne dans 25 cas et la pose d'une vis de syndesmose tibio-péronière posée provisoirement dans 14 cas. Les autres patients ont bénéficié d'un traitement orthopédique

 

Tous les patients sont entres au CERS après la levée de l'immobilisation. La reprise d'appui a eu lieu entre la 6ème et la 3ème semaine

 

Le protocole de rééducation insiste sur le respect de l'articulation sous-astragalienne jusqu'à cicatrisation du plan interne, le renforcement musculaire du triceps sural, de l'ensemble du membre inférieur lésé et la proprioception.

 

Au niveau de l'articulation tibio-tarsienne, le gain entre l'entrée et la sortie du centre a été en moyenne, pour la flexion dorsale de 10°, celui de la flexion plantaire de 12°. 15 patients ont bénéficié d'un gain d'amplitude articulaire par travail excentrique isocinétique. La récupération musculaire a été jugée sur la diminution de l'amyotrophie tricipitale et quadricipitale. Les 2/3 des patients sont sortis sans aide technique.

 

Les problèmes rencontrés durant le séjour ont été quelques retards de cicatrisation empêchant la kinébalnéothérapie, deux neuroalgodystrophies, une instabilité par récidive du diastasis tibio-péronier traitée par arthrodèse tibio-péronière, un conflit avec une vis responsable d'une douleur à l'appui.

 

La reprise sportive est possible dans 80% des cas vers le 4ème mois. Les résultats sont moins bons pour les patients porteurs de lésions ostéochondrales associées du dôme astragalien.