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En 1970, LORD et MAROTTE publiaient les premiers résultats d'arthroplastie totale de cheville. Depuis, des chirurgiens ont su tirer partie des échecs parfois cuisants de leurs prédécesseurs en faisant évoluer ce concept. A partir des années 80, sous l'influence de BUECHEL et PAPPAS, des modèles dits de "troisième génération" à deux interfaces avec introduction d'un élément intermédiaire en polyéthylène, sont apparus, qui semblent ouvrir un champ d'application nouveau à ces prothèses. Cette évolution a été permise en partie grâce à une meilleure connaissance biomécanique de l'articulation talo-crurale, véritablement intégrée dans un complexe articulaire, avec les articulations sous-talienne et tibio-fibulaire distale. Ces trois unités sont interdépendantes et fonctionnent conjointement, assurant ainsi la stabilité et l'adaptation spatiale exceptionnelle de l'arrière-pied dans toutes les situations.
La mise au point de la prothèse AKILE C.L.L. sous la direction du Pr CHAUVEAUX a été précédé d'une étude fondamentale biomécanique et d'une étude anatomique sur cadavres avec modélisation tridimensionnelle de l'articulation. Le cahier des charges ainsi établi a permis de développer cet implant trochléo-sphérique, de troisième génération avec élément intermédiaire en polyéthylène, à type de resurfaçage osseux, en utilisant des matériaux de haute technologie. Le premier implant a été posé en 1995 et tous les patients en ayant bénéficié depuis sont inclus dans une étude prospective. Ceci a permis d'optimiser au mieux leur suivi, et surtout de faire évoluer très rapidement implants et ancillaire au fur-et-à-mesure des difficultés rencontrées. - les chevilles instables sur le plan ligamentaire,
- les déviations articulaires importantes que la prothèse ne permet pas de corriger,
- Les destructions de la pince bi-malléolaire
Par contre, en cas d'usure évoluée du cartilage tibio-astragalien avec douleur importante, la prothèse Albatros assure une restauration articulaire très satisfaisante.
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